The Three-Body Problem

« Le problème à trois corps » est trilogie de SF chinoise, voire de hard-SF. En 2021, le roman avait déjà une belle renommée car il avait obtenu le prix Hugo (en 2015) et que Barack Obama en avait fait l‘éloge public. Comme j‘écris ma chronique avec 3 ans de retard, je peux ajouter qu‘elle a encore gagnée en visibilité cette année, puisqu‘elle a été adaptée en série par Netflix !

1. En Chine, la Révolution culturelle bat son plein. Ye Wenjie est une jeune astrophysicienne dont le père, également éminent scientifique, a été accusé d’être contre-révolutionnaire, et exécuté sous ses yeux. Elle refuse de le condamner et est envoyée en camps de rééducation… bref, révolution culturelle et fort passif pour Ye Wenjie, vous voyez le truc. Puis, ses compétences étant reconnues, elle sera finalement affecté à la base secrète de Côte-Rouge pour participer à un mystérieux projet…

40 ans plus tard, alors qu’une étrange vague de suicides frappe la communauté scientifique internationale. Wang Miao, un scientifique expert en nano-technologies, se voit confronté à d’étranges phénomènes qu’il va rapidement relier à un nouveau, et mystérieux, jeu de réalité virtuelle.

J‘ai trouvé ma lecture passionnante, et palpitante, mais j‘ai quand même quelques réserves. Le livre est complexe, ce qui est assez naturel pour un roman de hard-science, mais je l’ai aussi parfois trouvé confus. Si les aspects scientifiques sont (vraiment) bien traités, les personnages, eux, ne sont pas assez développés. À l’exception notable de Ye Wentje, et peut-être de Shi Qiang, les personnages sont à peine ébauchés et cela m‘a gêné pour apprécier réellement ma lecture.

Je suis néanmoins content de l’avoir lu… mais je n‘était manifestement pas pressé ni d‘écrire à son sujet, ni de lire la suite 😉

J'ai passé un bon moment à lire le problème des trois corps. C'est bien écrit, avec une structure narrative intéressante qui fait qu'on rentre facilement dans l'histoire. J'ai beaucoup apprécié de lire un livre chinois, dans un contexte et une histoire qui change du tout-étatunien de la science fiction, que je connais mal et que j'ai trouvé vraiment intéressant. Le côté science-fiction "dure" est aussi plaisant, on comprends dès le départ qu'il est féru de physique et qu'on va se plonger dans des questions théoriques, et ça fait du bien. Maintenant venons aux aspects négatifs : déjà il faut bien le dire, si j'ai trouvé que c'était un bon livre, je ne comprends pas sa réputation internationale, il y a plusieurs points (comme la société des tri***) que je trouve assez bancals et pas très crédibles. Si le sujet est amené de manière originale et prenante, on en arrive au final à un scénario assez classique dans la science fiction et que j'ai trouvé un peu décevant. Enfin, le côté physique prenant du début finit par être pesant dans les derniers chapitres (comme avec les protons à 11 dimensions qui m'ont clairement perdus). Évidemment, je vais lire les deux livres suivants pour me faire une idée de la trilogie et peut-être que je me rangerais à l'avis dithyrambique de pas mal de mondes. Mais en attendant, ça m'a pas fait tomber de ma chaise. (Il faut sans doute également noter que l'auteur a apparemment apporté son soutien à la politique chinoise au Xinjiang d'après le New Yorker)

SPOILERS THO

The three-body problem in physics states that although it is trivial to model the path of two bodies (e.g. binary stars) revolving around each other, it is currently impossible to create a model that can accurately predict the future positions of three bodies around each other, as minute instabilities add up over time to create a chaotic system. This book postulates that the nearest star to the earth, Alpha Centauri, as a ternary star system, is such a chaotic system; despite its unpredictability, a race of sentient species have evolved to sentience on an immensely inhospitable planet. When they learn of the existence of Earth, and realize it is in a stable solar system with a relatively mild climate, what would such a civilization do?

The book reminds me of Carl Sagan's "Contact" (well, the movie; I haven't read the book) but goes beyond the touchy-feely aspects of Sagan's work. Contact is distinctly American, and therefore, deeply religious; when Arroway finally meets aliens, the interaction is solely a personal one, which occurs without any observable proof that it took place at all. With that experience, Arroway is humanity's messiah, able to spread the message that the promised land is a space paradise of hob-nobbing with other, enlightened spacefaring species — if you have faith. 3BP dispenses with the notion that the space age will be a lovely vacation earned by a well-behaved humanity. I don't know if it's because the author takes a very hard-science approach or it's more of a Chinese cultural influence, but the characters in 3BP don't think of joining the aliens because they believe they're worthy. On the contrary, they invite the (presumably enlightened) aliens to Earth as a corrective measure: we're flawed, we're broken, we need your help, come fix us.

Of course, even that ends up being wildly optimistic, as the aliens don't really care about mentoring humans at all. They just want a planet with an easier difficulty level to live on. The universe is a harsh and unforgiving place, and it turns out that outer space isn't the paradise, Earth is. And the aliens wants it for themselves. So, well, they kind of do the science equivalent of driving down the property values so they can swoop in and buy up all the land at a super low price by the time their moving vans get there. (It'll take about 450 years, at a maximum of 10-percent of the speed of light.)

The book ends there. Not with a proclamation of some glorious, kumbaya future, or even a clear evil to be defeated, just a slowly ticking clock. Earth will be occupied in 450 years by star-hopping alien gentrifiers just trying to find a new backyard in which to raise their alien babies. So what now?